En me réveillant ce matin, malgré mon corps emmitouflé sous les draps, j’ai bien senti que l’air était glacial. À moitié nue, frissonnant, j'enfile en vitesse une robe noire plutôt courte, des bas collants noirs, un cardigan noir, des bottes noires et une épaisse couche de mascara noir, pour ne pas trop effrayer les gens qui me croiseront. Je me regarde quelque instant dans la glace en me disant qu’effectivement, je suis aussi laide qu’hier et que mes cheveux sont horribles, mais que le noir me va à merveille. Tant pis pour les cheveux, j’enfonce un large béret noir sur ma tête. Avant de refermer la porte de ma chambre, je jette un dernier coup d’œil à mon immense lit, désertique, froid, triste et blanc. Mon lit est comme moi. Je suis une copie conforme de mon lit ... en plus humaine.
En marchant dans la rue, j’observe les feuilles d’arbres flottant dans l’air et retomber sur le sol. Ma tête est ailleurs, il est seulement 6h00 du mat. et tu es encore la, bien incrusté dans mon cerveau, le tout est accompagné d’une jolie musique de fond (‘more sex, more goodbyes, i love you and i, i won’t let myself let you go…’) Je souris comme une idiote en pensant à tes mains, l'angle de ta machoire, tes cheveux, ton corps nu, tes mots, ton visage et tes yeux, tes yeux ; le seul endroit ou je me sens belle.
(...)
Tu m’as éblouis, ton soleil droit dans mes yeux, je n’y voyais plus rien et j’ai bien failli y perdre la vue.
Tu ne crois pas que ce serait bien de faire comme les feuilles, a l'automne, et de tomber ? de tomber à une vitesse folle, sans trop y penser… de tomber en amour ?
Et tu vois, j’ai l’impression que rien n’est tout-a-fait fini. Ou plutôt que rien n’a commencé. Que je peux encore rever sans me faire de mal, de fausses joies.
Saturday, January 17, 2009
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